Tous les malades ne sont pas égaux

« Tous les malades ne sont pas égaux » : dans une étude, la Ligue contre le cancer dénonce « de profondes inégalités » de prise en charge

Selon cette étude, 19% des participants qui n’ont pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés y ont renoncé pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique.

20/09/2022

La Ligue contre le cancer dénonce « de profondes inégalités » de prise en charge et d’accès aux soins contre la maladie, dans une étude parue mardi 20 septembre. « Le constat inquiétant révèle de grandes disparités de prise en charge et de suivi chez les personnes qui vivent avec les conséquences d’un cancer ou des traitements », écrit la Ligue dans son étude.

Aujourd’hui, 3,8 millions de Français ont connu l’expérience d’un cancer au cours de leur vie. Ils doivent vivre avec des conséquences et séquelles physiques et psychologiques de leur maladie. Selon cette étude, 26% des personnes interrogées n’ont pas été orientées vers les professionnels de santé qui pourraient les soulager après la fin de leur traitement. Chez les personnes qui ressentent au moins une conséquence de leur cancer ou des traitements, 53% ont perçu un manque de coordination entre les différents professionnels qui les accompagnent.

Pas de soins de support pour les plus jeunes et plus précaires

« Le manque d’offres sur certains territoires, le manque d’effectifs, ou encore les problèmes financiers peuvent également entraver une prise en charge adéquate des conséquences du cancer. 19% des participants qui n’ont pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés y ont renoncé pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique », constate également la Ligue contre le cancer dans son étude. Selon la Ligue, les personnes susceptibles de renoncer davantage aux soins de support sont plus systématiquement des jeunes, des personnes dont les revenus sont faibles et qui résident dans les territoires où il y a peu d’offres de soins.

Face à ce constat, la Ligue contre le cancer demande notamment aux pouvoirs publics de mettre en place une « offre de soins de support accessible financièrement et géographiquement sur l’ensemble du territoire national ». Elle demande également un « financement pérenne » des infirmières de coordination en cancérologie ainsi qu’une « garantie de continuité des soins ».

Cette étude a été produite pour la Ligue contre le cancer par l’institut Ipsos. L’enquête a été réalisée grâce à un questionnaire papier et en ligne auprès de 7 709 personnes qui ont été soignées pour un cancer. Ces personnes ont été interrogées entre le 4 janvier et le 15 avril 2021.

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