Publié le 13/06/2023
« Avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France et la première cause de décès par cancer », indique Santé publique France. Rappelant par la même occasion que « le programme national de dépistage organisé du cancer du sein invite tous les deux ans les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer une mammographie de dépistage, complétée par un examen clinique des seins (observation et palpation). »
Voilà pour la théorie. Car dans les faits, les derniers chiffres publiés montrent un taux de participation de seulement 47,7 % sur la période 2021-2022. Dans le détail, au cours de l’année 2022, 44,9 % des femmes concernées ont effectivement effectué une mammographie (contre 50,6 % en 2021). « Pourtant en participant au dépistage organisé, cela permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer à un stade précoce et d’augmenter ainsi les chances de guérison », ajoute Santé publique France.
Alors comment expliquer cette baisse ? Pour les autorités sanitaires, la participation a directement été impactée par le Covid-19 et les différents confinements. Et pour Santé publique France, « il faudra probablement quelques années pour que les conséquences des perturbations dues au Covid-19 se résorbent, alors que la baisse progressive de l’offre en sénologie (spécialité médicale consacrée aux pathologies du sein, ndlr) impliquait déjà des allongements de délais entre deux dépistages. »
A noter : Sur la période 2021-2022, la participation au niveau régional varie de 21,2 % en Guyane à 55,3 % dans les Pays de la Loire, région avec le taux le plus élevé. Une participation très faible est observée en Ile-de-France, dans le Sud-Est et en Corse.