Le ministère de la Santé a annoncé que le traitement Beyfortus sera finalement réservé aux maternités afin de protéger les plus à risque.
Le traitement Beyfortus, qui vise à immuniser les bébés contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite, sera finalement réservé aux maternités dans sa version destinée aux plus petits nourrissons, a annoncé mardi 26 septembre le ministère de la Santé.
Le ministère «adapte sa stratégie afin de protéger en priorité les enfants les plus à risque d’être hospitalisés», a-t-il déclaré dans un communiqué, expliquant sa décision par la forte demande rencontrée par ce traitement depuis le début d’une vaste campagne d’immunisation mi-septembre.
Beyfortus, développé par le groupe Sanofi, est un traitement qui vise à éviter aux bébés d’être infectés par le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce dernier est le principal responsable de la bronchiolite. Celle-ci, qui se traduit par des difficultés respiratoires, est en général sans gravité mais peut se compliquer et déboucher sur des hospitalisations. Elle cause tous les ans une épidémie qui, la saison dernière, a été particulièrement intense.
«Les nourrissons de moins d’un mois sont les plus à risque »
Dans ce contexte, le gouvernement français a lancé le 15 septembre une campagne d’immunisation à destination des bébés. Or, celle-ci a rencontré un «taux d’adhésion très important», selon le ministère de la Santé. À l’Assemblée nationale, le ministre, Aurélien Rousseau, a salué une «réussite exceptionnelle».
Mais cette forte demande contraint le ministère à revoir l’organisation de la campagne «dans un souci de bonne gestion des stocks disponibles». Jusqu’alors, tous les parents pouvaient commander un traitement en pharmacie si leur bébé était né depuis février.
Désormais, la version 50 mg du traitement, destinée aux bébés de moins de cinq kilogrammes, sera réservée aux maternités. Les pharmacies pourront continuer à commander la version 100 mg, qui s’adresse aux bébés d’un poids supérieur.
Cette décision se justifie par le fait que «les nourrissons de moins d’un mois sont les plus à risque de faire une forme grave de bronchiolite», explique le ministère, sans évoquer le cas des bébés dans cette tranche d’âge mais déjà sortis de maternité. Selon les dernières données, datant de la semaine dernière, les hospitalisations liées à la bronchiolite commencent à augmenter mais restent à un niveau «faible».