Dengue, Zika, chikungunya… vers une « augmentation des cas » en France, prévient le Covars

Publié le 05/04/2023

Dans un avis rendu public ce mercredi 5 avril, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) alerte sur la hausse à venir des cas de dengue, Zika et chikungunya, ces maladies principalement transmises par des moustiques.

Il faut s’attendre, dans les années à venir, à une hausse des cas de dengue, Zika et chikungunya, maladies transmises par des moustiques « vecteurs » désormais largement implantés en France métropolitaine, prévient le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).

Dans un avis de 60 pages publié mercredi sur « les risques sanitaires de la dengue et autres arboviroses » (des virus transmis notamment par des moustiques), le Covars rappelle que les territoires tropicaux français y sont confrontés de manière récurrente.

Mais depuis quelques années, la métropole enregistre aussi un nombre croissant de cas autochtones (c’est-à-dire ne provenant pas d’une contamination hors du territoire) et de foyers de ces virus. En cause, les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus (communément appelé le moustique tigre). Depuis 2010, le nombre de départements métropolitains colonisés par le moustique tigre a été multiplié par 10. Et l’été dernier, la métropole a connu 65 cas de dengue autochtone, rappelle le Covars.

« Bientôt tout l’Hexagone sera touchée par le moustique tigre »

En métropole, il n’a pas été observé de forme grave de la maladie, à ce jour, contrairement aux territoires ultra marins où les populations sont exposées de façon récurrente. « La hausse des cas est inéluctable en raison de l’augmentation des voyages et du changement climatique », a relevé Didier Fontenille, entomologiste, l’un des auteurs du rapport, lors d’un point presse.

« Bientôt tout l’Hexagone sera touchée par le moustique tigre. Quant à Aedes aegypti, il est résistant aux insecticides, ce sont deux très mauvaises nouvelles », a-t-il ajouté. Selon le Covars, ces maladies virales « pourraient devenir des problèmes de santé publique en métropole ».

L’organisation prochaine de grands évènements sportifs internationaux en métropole (notamment les JO 2024), qui engendrent d’importantes migrations de populations venant du monde entier, « renforce les risques de survenue de foyers de dengue, Zika et chikungunya », ajoute-t-il. « On était déjà débordé avec 65 cas. Si l’an prochain il y en a 300, on ne pourra pas faire face, il va falloir s’adapter », a prévenu Didier Fontenille.

Sport : un adulte sur trois en Europe n’en fait pas assez

Sport : un adulte sur trois en Europe n’en fait pas assez, souligne l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée chaque semaine, un seuil que 35,4 % des Européens n’atteignent pas, en raison de leur manque de pratique du sport.

  • Publié le 18.02.2023

  • 45 % des adultes en Europe déclarent ne jamais faire d’exercice ou de sport.
  • La pandémie de Covid-19 a empiré la situation : si les confinements ont conduit certains à faire plus de sport, c’est l’effet contraire qui s’est déroulé pour la majorité.
  • Si tous les Européens respectaient les niveaux d’activité conseillés par l’OMS, plus de 10.000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités chaque année.

Plus d’un adulte sur trois dans l’Union européenne ne fait pas assez de sport, une tendance aggravée par la crise sanitaire qui a des effets néfastes pour la santé publique, souligne vendredi un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relayé par l’Agence France Presse (AFP). En 2016, 35,4 % des adultes des 27 États membres de l’UE étaient insuffisamment actifs selon les critères de l’OMS, qui recommande 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée chaque semaine.

Sport : 45 % des adultes en Europe déclarent ne jamais en faire

Un peu moins de la moitié (45 %) déclarent ne jamais faire d’exercice ou de sport, d’après ce rapport de l’OMS et de l’OCDE. Le manque d’activité physique est également répandu chez les adolescents, notamment chez les filles : seulement 17,6 % des garçons et 9,6 % des filles déclarent respecter la préconisation de l’OMS d’au moins une heure d’activité physique modérée à vigoureuse par jour. Et cela ne s’arrange pas avec l’âge : seul un quart des adultes de plus de 55 ans pratiquent un sport ou font de l’exercice au moins une fois par semaine.

Les femmes sont aussi moins actives que les hommes. Le déséquilibre entre les sexes est flagrant entre 15 à 24 ans: 73 % des hommes pratiquent au moins une fois par semaine des activités sportives ou font de l’exercice, contre 58 % des femmes. La condition socioéconomique a aussi une influence : seulement 24 % des personnes qui déclarent faire partie de la classe ouvrière disent faire de l’exercice au moins une fois par semaine, contre 51 % des personnes qui se considèrent comme appartenant à une catégorie sociale plus riche.

Manque d’activité physique : la crise de la Covid-19 a aggravé la situation

La pandémie de Covid-19 a empiré les choses : si les confinements ont conduit certains à faire plus de sport, c’est l’effet contraire qui s’est déroulé pour la majorité. Plus de la moitié des Européens ont ainsi réduit leur activité et seuls 7 % prévoient de faire plus d’activité physique une fois que la pandémie sera derrière eux, d’après l’étude.

Or, si tout le monde respectait les niveaux d’activité conseillés par l’OMS, plus de 10.000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités tous les ans. L’espérance de vie augmenterait de 7,5 mois pour les personnes insuffisamment actives. De plus, les États membres de l’UE économiseraient 0,6 % de leur budget de santé, selon ce rapport.