Surveillance et lutte contre le moustique-tigre en Bourgogne-Franche-Comté

La lutte contre le moustique-tigre fait partie des priorités de santé publique en Bourgogne-Franche-Comté, où ce vecteur des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika est désormais implanté dans les 8 départements de la région.
La saison de surveillance du moustique tigre commence officiellement le 1er mai.

Voir la carte présentant les départements colonisées sur le site du ministère en charge de la Santé ici.

Installé depuis de nombreuses années dans l’Océan Indien et les Antilles (épidémie de dengue prolongée en Guadeloupe et Martinique), le moustique-tigre s’est implanté de manière significative et continue en métropole à compter du début des années 2000.
Il est désormais présent dans 81 départements.

La capacité d’Aedes albopictus à être vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus Zika, en fait une cible de surveillance prioritaire pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole : du 1er mai au 30 novembre.

L’objectif de cette surveillance renforcée est double : ralentir la progression du moustique-tigre et limiter les risques de transmission des arbovirus (dengue, chikungunya et Zika) dont il peut être le vecteur en métropole.

Le moustique-tigre est par ailleurs très nuisant (il pique aussi en journée, à plusieurs reprises ; sa piqûre peut être douloureuse).

En région Bourgogne-Franche-Comté 

Aedes albopictus est aujourd’hui implanté dans 7 départements :

  • en Saône-et-Loire, depuis 2014 ;
  • en Côte-d’Or et dans la Nièvre depuis 2018 ;
  • dans le Doubs et le Jura depuis 2020 ;
  • dans le Territoire de Belfort et dans l’Yonne depuis 2023.
  • en Haute-Saône depuis 2024

L’ARS (via un opérateur de démoustication) met en œuvre une surveillance dans les 8 départements de la région par un réseau de pièges-pondoirs, principalement sur les unités urbaines les plus peuplées, afin de suivre la dynamique de progression du moustique. Une enquête entomologique de terrain est réalisée pour confirmation en cas de nouvelle implantation, elle peut mener à considérer une nouvelle commune comme colonisée.

En 2024, le nombre de communes colonisées est passé de 124 à 171.

L’Agence Régionale de Santé intervient également lorsqu’un cas de chikungunya, de dengue ou de Zika est déclaré à ses services (ces maladies sont à déclaration obligatoire/DO). Une enquête de prospection entomologique est alors déclenchée pour identifier ou non la présence du moustique-tigre sur les lieux fréquentés par la personne pendant la période de virémie (présence du virus dans le sang). 
La présence concomitante d’un malade et d’un moustique suffit à déclencher une épidémie : le moustique s’infecte en piquant la personne malade, et devient capable d’infecter les personnes qu’il piquera ensuite.
Dans ce cas, un traitement insecticide peut être décidé afin de lutter contre l’instauration d’une circulation autochtone de la maladie. Ces opérations sont assurées par des opérateurs habilités et spécialisés.

En 2024, 62 cas importés d’arboviroses (dont un quart ont été hospitalisés) ont été signalés en Bourgogne-Franche-Comté pendant la période de surveillance renforcée, donnant lieu à 49 prospections entomologiques, qui elles-mêmes ont conduit à 7 traitements.

Au plan national, les saisons 2023 et 2024 furent exceptionnelle en nombre de cas :  une situation inédite qui doit inciter à une posture de vigilance et d’actionVoir les données de la surveillance renforcée en France hexagonale 2024 sur le site de Santé Publique France ici

Reconnaître et signaler le moustique-tigre

Tous les insectes qui volent ne sont pas des moustiques !

Aedes albopictus est petit : moins de 1 cm d’envergure. Noir avec des taches blanches sur le corps et les pattes, il a une ligne blanche sur le thorax et un appareil piqueur.

En savoir plus et signaler le moustique-tigre sur le portail de signalement ici.

Eviter son implantation

C’est durant la phase aquatique qu’il faut agir !

Avant de voler et de piquer, les moustiques se développent dans l’eau, sous forme de larves.

Chacun peut avoir les bons gestes pour éviter la prolifération d’Aedes albopictusen supprimant les petits réservoirs d’eau stagnante :

  • Vider (une fois par semaine) coupelles et soucoupes sous les pots de fleurs, gamelles des animaux, replis des bâches, seaux, pieds de parasol…
  • Couvrir hermétiquement les récupérateurs d’eau
  • Ranger (à l’abri de la pluie) les jouets, brouettes, seaux, arrosoirs
  • Entretenir les gouttières, rigoles et chenaux
  • Jeter déchets et pneus usagés
  • Créer un équilibre dans les bassins d’agréments : les poissons mangent les larves de moustique.

Voyageurs dans les zones à risque

  • Se protéger des piqûres de moustique
  • Continuer de se protéger de ces piqûres au retour, durant 3 semaines
  • Consulter sans attendre un médecin en cas de symptômes car seule la déclaration à l’ARS permet de déclencher les mesures de lutte anti-vectorielle

Ces recommandations s’appliquent en particulier aux voyageurs qui se rendent à la Réunion compte tenu de l’épidémie de chikungunya en cours. 

Pour tous : éliminer les eaux stagnantes, propices au développement des moustiques

Pour les personnes voyageant dans les zones à risque : Se protéger des piqûres de moustiques

Pour les personnes de retour de zone à risque : Continuer à se protéger des piqûres pendant trois semaines. Consulter sans attendre un médecin en cas de symptômes.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté est pleinement mobilisée dans son rôle de surveillance et d’intervention ; l’Agence compte sur l’engagement de chacun, collectivités, professionnels, usagers : c’est la somme des mesures individuelles et collectives qui permettra de réduire les risques.

Professionnels de santé : pensez aux maladies transmises par le moustique-tigre !

Les zones de circulation de ces 3 virus sont relativement superposables, il s’agit des régions intertropicales. Mais l’émergence de cas autochtones en France est observée dans certaines régions depuis quelques années.

Toute suspicion d’un diagnostic de dengue, de chikungunya ou d’infection à Zika en lien ou non avec un voyage doit faire l’objet d’une confirmation biologique et tout cas confirmé doit être déclaré auprès de l’ARS à l’aide du formulaire de déclaration obligatoire.

Implanter sans inciser, bientôt une réalité

23 Mai 2025

Une équipe de chercheurs américains vient d’accomplir une révolution médicale en développant une technologie d’impression 3D capable de créer des structures biologiques directement au sein des tissus profonds et ce sans incision chirurgicale. Publiée dans la revue Science, cette avancée ouvre la voie à des applications cliniques en matière de régénération tissulaire, de délivrance ciblée de médicaments et de surveillance physiologique in situ. 

L’impression 3D suscite depuis plusieurs années un intérêt majeur en médecine, notamment pour la fabrication sur mesure d’implants ou de matrices tissulaires. Toutefois, la nécessité d’une intervention chirurgicale invasive reste un frein à sa large adoption. La plateforme DISP (Deep Tissue in vivo Sound Printing), développée par des chercheurs du California Institute of Technology (Caltech), constitue un contournement de cette contrainte.

Le principe en est à la fois très simple et très compliqué : il s’agit d’injecter dans les tissus une « bioencre » composée de liposomes sensibles à la chaleur renfermant un agent qui permet de durcir l’encre.

Lorsqu’un faisceau d’ultrasons focalisés est dirigé vers une zone précise, il provoque une légère augmentation de la température (jusqu’à 41,7 °C). Cette chaleur fait fondre l’enveloppe des liposomes, libérant l’agent durcissant exactement là où il est nécessaire. Le matériau se solidifie alors immédiatement sur place, formant une structure en trois dimensions.

Dessine-moi une chimio 

Grâce à ce procédé, les chercheurs ont pu imprimer des formes complexes (comme des étoiles ou des gouttes) dans des muscles ou à proximité d’organes malades.

La plateforme est capable de créer une grande variété de matériaux : des biomatériaux conducteurs, des adhésifs biologiques, ou encore des encres thérapeutiques contenant des cellules vivantes. L’ensemble du processus est guidé en temps réel par une caméra ultrasonore, permettant une grande précision et un suivi dynamique du dépôt.

C’est une des clés de DISP : « la pénétration des infrarouges est très limitée. Elle ne touche que le tissu sous cutané. Notre nouvelle technique atteint, elle, les tissus profonds », explique le Pr Wei Gao, ingénieur biomédical à Caltech et cosignataire de ces recherches.

Des expérimentations ont déjà été menées avec succès chez l’animal. Chez le lapin, les structures imprimées ont été déposées à une profondeur allant jusqu’à 4 centimètres. Chez la souris, une bioencre chargée de doxorubicine a été imprimée à proximité d’une tumeur vésicale. Les chercheurs ont observé une efficacité significativement supérieure à celle d’une injection systémique. 

Wei Gao précise : « Notre prochaine étape consistera à essayer d’imprimer sur un modèle animal plus grand et, si tout va bien, nous pourrons l’évaluer chez l’homme dans un avenir proche ».

À plus long terme, les chercheurs ambitionnent d’associer leur technologie à l’intelligence artificielle : « À l’avenir, avec l’aide de l’IA, nous aimerions pouvoir déclencher de manière autonome une impression de haute précision à l’intérieur d’un organe en mouvement, tel qu’un cœur qui bat ».

Nous n’en sommes décidément plus à la médecine de Papa…

Semaine du rein : des dépistages gratuits en laboratoire et sans rendez-vous

Dans le cadre de la Semaine nationale du rein (du 8 au 15 mars), la CPTS Luxeuil Vosges Saônoises, en partenariat avec l’association France Rein, met en place des dépistages gratuits dans deux
laboratoires : Bio-City à Luxeuil-les-Bains et LPA à Saint-Loup-sur-Semouse. En parallèle, le 12 mars,
des dépistages seront proposés à l’hôpital de Luxeuil, puis le lendemain sur le site de Vesoul.


EST REPUBLICAIN 03 03 2025

Dans le cadre de la Semaine du rein, la CPTS Luxeuil Vosges Saônoises se mobilise en partenariat avec les municipalités de Luxeuil-les-Bains et Saint-Loup-sur-Semouse et l’association France Rein.


Comment vont nos reins ? C’est sur cette thématique que va s’ouvrir la Semaine nationale du rein organisée du 8 au 15 mars. En partenariat avec l’association France Rein, les municipalités de
Luxeuil-les-Bains et Saint-Loup-sur-Semouse, la CPTS Luxeuil Vosges Saônoises, se mobilise en proposant des dépistages gratuits des maladies rénales, dans deux laboratoires : Bio-City à Luxeuil et LPA à Saint-Loup-sur-Semouse. « La maladie rénale évolue silencieusement car elle ne se manifeste par aucun symptôme perceptible. Il y a des patients qui ne savent pas que leurs reins sont atteints et, quand ils l’apprennent il est bien souvent trop tard, impliquant dialyse ou greffe », souligne le docteur Martial Olivier-Koehret, président de la CPTS Luxeuil Vosges Saônoises. Il ajoute : « Une fois identifiée, on sait retarder l’évolution de cette maladie. »

Une prise de sang
Il suffit d’une simple prise de sang avec dosage de la créatinine. Cette protéine est un déchet produit par les muscles et filtrée par les reins et rejetée dans les urines. « La créatinine est un excellent marqueur d’insuffisance rénale. Elle a des valeurs différentes entre l’homme et la femme », détaille le docteur Thierry Coste, secrétaire de la CPTS. Les résultats seront communiqués aux patients et à leur médecin traitant. « La maladie rénale concerne un dixième de la population française avec une progression de + 2 %. L’objectif est de lister cette maladie en amont pour éviter une évolution », ajoute le docteur Caroline Jamey, membre du CA de la CPTS. Elle rappelle qu’il ne sera pas nécessaire d’être à jeun, ni de prendre rendez-vous.

Des tests à l’hôpital
En parallèle, le mercredi 12 mars, de 10 h à 16 h, l’association France Rein sera présente à l’hôpital de Luxeuil, pour effectuer des tests avec des bandelettes urinaires, appuyée d’une infirmière. « Le lendemain, le 13 mars, on réitère cette même opération à l’hôpital de Vesoul », mentionne Christophe Aubry , administrateur de l’association France Rein en Franche-Comté et greffé d’un rein en 2016. « Mon épouse est la donneuse. »

Un acteur majeur dans la prévention
La CPTS Luxeuil Vosges Saônoises est aujourd’hui un acteur majeur dans la prévention. « La biologie de proximité est un élément important. On est tous engagés pour améliorer la santé sur le secteur », souligne le docteur Martial Olivier-Koehret, qui compte bien poursuivre dans les actions. Le maire de Luxeuil, Frédéric Burghard salue cette belle initiative : « On a la chance sur le territoire d’avoir une CPTS qui innove et apporte des solutions concrètes et les pilote directement. »
Semaine nationale du rein, du 8 au 15 mars, dépistages gratuits dans les laboratoires Biocity à Luxeuil et LPA à Saint-Loup-sur-Semouse. Après-midi dépistage le 12 mars, à l’hôpital de Luxeuil et le 13 sur le site de Vesoul, de 10 h à 16 h, avec l’association France Rein Franche-Comté. CPTS Luxeuil Vosges Saônoises, Tél. 09 62 51 69 34.

Luxeuil-les-Bains Accès aux soins : les professionnels de santé inquiets

Article Est Républicain du 20 12 2024

Les membres de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Luxeuil Vosges saônoises réclament un effort particulier des pouvoirs publics en direction des secteurs ruraux, afin de ne pas pénaliser la population en ce qui concerne l’accès aux soins.

La communauté professionnelle territoriale de santé Luxeuil Vosges saônoises déplore plusieurs décisions des pouvoirs publics, qui ne facilitent pas, selon elle, l’accès aux soins pour les habitants du secteur.

Généralistes, biologistes, kinésithérapeute, dentiste, opticienne… Les responsables de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Luxeuil Vosges saônoises se sont réunis, ce jeudi matin, afin d’afficher leur inquiétude en ce qui concerne l’accès aux soins pour les habitants du secteur. Selon eux, plusieurs décisions des pouvoirs publics vont dans le mauvais sens : ils tirent la sonnette d’alarme.

Parmi les sujets qui fâchent, il y a le « zonage » des orthophonistes établi par l’Agence régionale de santé (ARS). Dans la version datée de juillet 2023, le secteur de Saint-Loup/Luxeuil est considéré comme une « zone intermédiaire », et non pas comme une zone sous-dotée. La situation serait normale, sans besoins spécifiques. Résultat : pas d’incitations publiques à l’installation pour les professionnels.

Le carnet de santé numérique des Français doit rester un service public !

La plateforme de prise de rendez-vous Doctolib vient d’annoncer étendre son service pour permettre aux “patients […] de rassembler toutes leurs informations de santé, leurs antécédents, leurs traitements, leurs allergies, leur carnet de vaccination… […] pour les partager avec leurs soignants”. Cette nouvelle évolution crée au moins de la confusion, au pire de la concurrence avec Mon espace santé.

Les acteurs du monde de la santé (associations de patients, professionnels de santé et leurs représentants, établissements, DG de CHU, etc.) s’indigne contre le risque de valorisation de nos données les plus sensibles et s’oppose à la privatisation du carnet de santé des Français, nouvelle facette du risque de financiarisation de notre système de santé.

Dans le monde des rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib est devenu un acteur incontournable en France. L’entreprise a développé un service connu du plus grand nombre et utile au quotidien pour les patients comme pour les soignants.

Au regard de son envergure nationale, en choisissant de centraliser l’ensemble des les données des citoyens français et de faire de la prévention, Doctolib se positionne comme un carnet de santé privé. Cela pose plusieurs questions : comment sont gérées les données de santé ? Qui y a accès ? Pour quelle finalité ? Pour combien de temps ? Et dans le cas de Doctolib : qui paye ?

Les réponses à ces questions touchent aux piliers éthiques de notre système de santé et ne peuvent être définies unilatéralement par un acteur privé. C’est pour cela, que la France s’est dotée d’un service public, universel, gratuit et souverain dont les règles sont fixées par la loi et définies avec la CNIL, les représentants des professionnels de santé et des patients.

Le déploiement d’un carnet de santé numérique en France a mis des années, créant beaucoup d’attentes et parfois des frustrations. Mais aujourd’hui les résultats sont là, grâce à l’ensemble des acteurs de l’écosystème notamment les éditeurs de logiciels qui équipent les professionnels de santé, cela commence à marcher. Plus de 20% de la population a activé son compte Mon espace santé, plus de la moitié de documents de santé produits en France y sont envoyés tous les jours et plus de 30 millions de documents ont été consultés par des soignants.

En créant un circuit parallèle de partage de données de santé, à large échelle, Doctolib créé au mieux de la confusion, au pire de la concurrence avec un service public qui protège les données de santé des Français et qui marche enfin !

Cela représente un risque majeur pour la santé des Français. Si leurs données de santé ne sont accessibles qu’aux clients de Doctolib, cela créé une perte de chance pour tous les autres, notamment dans des contextes d’urgence où les professionnels en auraient besoin pour assurer une prise en charge. Ainsi, en prétendant améliorer l’accès au soin, cette voie parallèle d’accès aux données des patients créé de fait une entrave à la disponibilité d’informations potentiellement décisives, au moment clé pour le soin.

Les entreprises numériques qui proposent un service gratuit finissent toujours par valoriser économiquement les données qu’elles ont amassées. Alors qu’il est de notoriété publique que Doctolib n’est pas rentable aujourd’hui, qui peut dire ce qui sera fait de ces données et pour quel modèle économique ? L’entrée massive des GAFAM dans le secteur de la santé aux États-Unis doivent nous alerter sur les risques de laisser des plateformes privées investir des fonctions essentielles à notre société. Les choix unilatéraux, parfois opaques, d’acteurs privés peuvent entraîner des biais dans la gestion des données, limiter la liberté des professionnels de santé et aggraver les inégalités d’accès à la santé.

Pour apporter les garanties de transparence, d’éthique et d’universalité nécessaires à la confiance de nos concitoyens, au respect du secret médical et à la sécurité des données de santé, nous, acteurs du monde de la santé, nous nous opposons à la privatisation du carnet de santé des Français.

Face à tant d’incertitude sur le modèle économique d’un acteur en situation de quasi- monopole, nous appelons les pouvoirs publics à accélérer le déploiement de Mon espace santé et à réguler les initiatives concurrentes.

En tant que citoyens et professionnels de santé, nous devons sommes collectivement responsables de nos données de santé.